Comme je vous le partageais la semaine dernière, je suis enseignante au primaire. J’ai développé, au fil des années, des capacités de planification qui étaient essentielles à mon travail. Je sentais que c’était une force que j’avais et que ça m’aidait à bien accompagner mes cocos à l’école.
Mais c’est comme si ces capacités de planification, qui me servaient au travail, me nuisaient dans mon rôle de maman. J’avais un sentiment perpétuel de ne pas y arriver.
D’être toujours en train de ramasser la maison, mais qu’elle soit constamment en désordre.
De ne jamais voir la fin de la lessive.
De cuisiner - laver la cuisine -cuisiner - laver la cuisine.
Ce n’était pas la vision que j’avais de ma vie et maintenant, avec du recul, je comprends que j’essayais de maintenir les mêmes standards qu’avant d’avoir un enfant. Les mêmes standards que je voyais sur les réseaux sociaux.
La première chose qui m’a aidé à prendre soin de mon anxiété, ça a été de revoir mes attentes. Doucement, j’ai appris à tolérer l’inconfort. De l’imperfection. De dire non. De reconnaître mes limites. De m’arrêter quand je suis fatiguée.
J’ai aussi changé ma façon de consommer, parce que je voyais que plus j’avais d’objets, plus la gestion de la maison était difficile. Tranquillement, j’ai épuré la maison pour y conserver ce que nous aimions vraiment et ce que nous utilisions. Ce travail m’a pris du temps, mais ça me faisait vraiment du bien. Dans le même sens, je n’avais pas envie de recommencer ce processus dans quelques mois. Je vous en parle plus en détail dans cet article: 5 choses que j’achète avec plaisir.
Je me suis donc mise à me questionner plus spécifiquement sur les achats que je faisais. À prendre mon temps avant de dépenser, pour diminuer les achats impulsifs.
Finalement, j’ai commencé à m’intéresser à l’ergonomie de notre maison. J’ai cherché à simplifier l’accès à nos objets, diminuer l’encombrement visuel, catégoriser et identifier. Tout ça avec l’objectif de partager la charge mentale avec les membres de ma famille. Tout d’abord avec mon chum, mais tranquillement de permettre à mes filles de participer à la vie familiale.
Ce que je vous partage, c’est un travail qui a demandé beaucoup de temps. Mais que j’ai été capable de faire au départ grâce à de l’aide concrète. Quand j’ai commencé à faire des crises d’anxiété, et que je vivais dans la peur constante d’en refaire, j’ai demandé de l’aide.
Mes parents sont venus par moment habiter chez moi. Pour nous aider avec les enfants, pour donner du temps à mon chum et à moi.
Ma sœur était toujours à un appel près pour m’écouter, ventiler, m'accueillir sans jugement. Pour me rappeler que j’étais la meilleure maman que mes filles pouvaient avoir.
J’ai lu énormément sur l’anxiété et le stress. Pour comprendre ce que c’était et pourquoi ça se manifestait comme ça dans ma vie à 30 quelques années.
J’ai essayé le plus possible de verbaliser ce que je vivais à mon chum, un gars zéro anxieux, pour qu’il me comprenne, me tienne la main.
J’ai eu un suivi médical avec ma médecin.
J’ai entamé une thérapie avec une psychologue que je vois, encore à ce jour, sur une base régulière.
Quand on vit des difficultés aigües, et même si c'est difficile, ça vaut tellement la peine d'aller chercher de l'aide. C'est ce qui nous permet de prendre soin de nous dans l'immédiat et ensuite, quand on va mieux, d'effectuer des changements durables.
Si tu te reconnais comme parent dans ce que je raconte, n’hésite pas à venir me suivre sur Instagram. J'y partage des astuces d’organisation familiale, mais aussi mon joyeux chaos de maman, que j’apprends à aimer <3
Bonne fin de semaine!
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