Ça fait 3 ans que je m’intéresse à l’univers du rangement, de l’organisation et du désencombrement.
Évidemment j’ai suivi les modes sur Netflix avec The Home Edit et Marie Kondo.
D’ailleurs, quand je parle pour la première fois de mon entreprise à quelqu’un, on me répond 100% du temps: «Ah c’est un peu comme Marie Kondo ce que tu fais»!
Et dit rapidement, c’est vrai.
Mais ce que j’ai réalisé c’est que ce genre d’émission contribue au sentiment que notre maison devrait être parfaite en tout temps. Ou encore qu’en ajoutant du rangement esthétique, on va régler nos problèmes d’encombrement.
Bref, c’est une autre tâche à ajouter à la charge mentale déjà tellement élevée des familles.
Donc je me suis positionnée dans mon industrie pour faire rayonner le désencombrement. Les clients qui me contactent ont le désir de diminuer la quantité d’objets chez eux et savent, au fond d’eux, que c’est parce qu’ils laissent trop de choses entrer dans la maison.
Je les comprends tellement, parce qu’on vit dans une économie qui nous vend des objets censés régler des problèmes qui sont en fait créés par les objets eux-mêmes: cette semaine j’ai vu de la publicité pour un effilocheur à poulet (littéralement un grinder géant). Un objet volumineux, en plastique, qui doit être difficile à laver.
On nous vend ça comme «l’affaire dont on a absolument besoin et qui va nous sauver du temps», mais le temps de laver cette bébelle et de gérer où la mettre dans la cuisine, déjà surchargée, explique en partie pourquoi on n’a plus le temps d’effilocher notre poulet à la main.
On est quotidiennement bombardé·e par de l’information qui stimule la prise de microdécisions. Et à la longue, on finit par acheter le machin pour le poulet, l’avocat, l’ail, le citron, l'œuf à la coque. Alors que le couteau fait l’affaire pour beaucoup de tâches.
Comme c’est beaucoup plus facile de faire entrer des choses chez nous que de les sortir, le flux de trésorerie n’est pas dans le vert. Puis on n’a pas l’énergie ou le temps d’entreprendre le désencombrement de la maison. On a peur de donner quelque chose et de le regretter. Donc on reporte le projet.
J’ai aidé plus de cent familles dans les trois dernières années et la clé du succès de celles qui ont réussi à épurer leur maison est qu’ils ont réussi à développer l’habitude de désencombrer.
Voici quelques pistes pour t’aider à désencombrer sans augmenter ta charge mentale:
Recadrer les attentes
La première étape c’est de recadrer les attentes qu’on a envers notre maison. Et quelque chose qui aide beaucoup c’est de se désabonner sur les réseaux sociaux des comptes qui font la promotion d’un espace de vie parfait et immobile.
Tolérer l’inconfort de l’imperfection
Un mantra qui m’apaise énormément et qui m’aide à recadrer mes attentes par rapport à ma maison c’est de tolérer l’inconfort de l’imperfection. Il n’y a pas de moment dans notre vie où elle va être terminée la to-do. Nos besoins et nos goûts changent, puis on vit dans un pays avec des changements de saison. Et même quand on a le coussin financier pour sous-traiter les tâches d’entretien, il faut toujours bien la gérer cette main-d'œuvre.
Désencombrer un peu, souvent
Après ça la clé c’est de désencombrer un peu, souvent pour développer notre capacité à évaluer facilement et rapidement nos besoins.
Ça aide aussi à se désensibiliser à la peur de regretter d’avoir donné quelque chose.
Ça s’insère facilement dans le quotidien parce que ça prend 10 minutes.
Et ça devient tranquillement une habitude. Ça aide aussi à prendre un peu de distance vis-à-vis les achats impulsifs.
Si ce que je te partage te rejoint et que tu as envie de développer l’habitude de désencombrer, jette un coup d'œil à mon Défi Désencombrement!
Bon vendredi <3
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