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Créer une routine qui fonctionne

J’ai parfois un sentiment d’imposteur avec ma compagnie d’organisation, parce que ce n’est pas dans ma nature d’être organisée.


Je le sais parce que j’ai grandi avec une sœur qui a une nature hyper organisée.


Tous les matins de notre secondaire, elle était assise près de l’entrée au moins 10 minutes avant notre heure de départ, parfois plus longtemps que ça.


Souvent, elle partait avant moi et disait à l’autobus de m’attendre 🤓


Avec mon cerveau qui a maturé et mon désir d’être acceptée dans mes groupes d’appartenance, j’ai sérieusement amélioré mes aptitudes de planification et d’organisation.


Et c’est lors de mes stages en enseignement que tout ça a culminé. J’ai appris à appliquer des routines et à anticiper des effets jour après jour, période après période.


Les profs qui me lisent le savent: quand t’es mal préparé, ta gestion de classe est impactée.


Ces expériences, combinées aux cadres bienveillants dans lesquels j’ai évolué, m’ont permis d’apprendre à planifier un horaire.


Au point où les gens qui m’ont seulement connue adulte ne se doutent pas de la difficulté que ça représente pour moi.


Les routines allègent ma charge mentale et m’aident à arrêter de stresser d’être à l’heure. Mais avant qu’une routine devienne mécanique, il faut la faire et la refaire.


Aujourd’hui je vous parle de ce qui m’aide à créer, établir et maintenir une routine.


CRÉER

Repenser l'enchaînement de mes gestes à des moments importants de la journée me permet d’alléger le quotidien, mais je trouve que ça peut être lourd et contraignant quand j’en ai trop.


Je préfère en avoir quelques-unes bien rodées que plusieurs qui alourdissent mes journées.


Lors des périodes plus ardues, j’ai besoin de redondance et de répétition: ça m’apaise. Donc avant de penser aux séquences pertinentes, je me questionne sur les moments sensibles et difficiles pour moi. Ceux où je me sens impatiente, activée.


J’essaie de désencombrer au maximum ces moments critiques. Présentement dans ma vie, c’est le départ à la garderie et le 17h à 19h qui sont des moments de surstimulation.


Je désencombre ces moments en:

. effectuant seulement les actions essentielles


. bloquant mon horaire jusqu’à ce que mes filles soient à la garderie: je ne prends aucun engagement qui va me presser davantage


. laissant mon téléphone dans ma chambre pour ne pas être distraite par des messages ou des appels


Ensuite, j’essaie de reporter les choses à faire à des moments moins chargés.


Par exemple, préparer les sacs à dos la veille tout comme les vêtements qui seront portés; préparer le repas à l’avance; couper les fruits et les légumes; m’assurer que le lave-vaisselle est vidé.


ÉTABLIR

Après avoir désencombré le moment en question, je liste tout ce qui doit être fait et je réduis les efforts à fournir au minimum.


Par exemple, si je faisais ma routine du matin, je mettrais sur papier les actions suivantes:

Café mh - lait des filles

Préparer déjeuner

Mettre la table

Manger

Desservir la table

Attacher cheveux filles

Habillage

Brossage de dents

Habillage extérieur


Et je sais, dans ces actions, ce que je peux sauter si ça ne va pas: desservir la table, attacher les cheveux et brosser les dents des enfants (on priorise le brossage du soir) et habillage extérieur (quand c’est difficile, je laisse faire tuque, cache-cou, mitaines).


Pour réduire mes efforts au minimum, en amont, j’essaie de: vérifier qu’il y a du café et de l’eau dans la machine; préparer les biberons des filles; mettre la table; disposer les habits de neige en bonhomme (je les étends par terre dans le salon).


Dans mon organisation permanente, ça implique de:

. ranger les élastiques et la brosse dans la cuisine (pour attacher les cheveux pendant le déjeuner)


. m’assurer de remettre les vêtements d’extérieur dans les bacs dans l’entrée, dès qu’on entre (sinon je cours le matin à chercher tout ce qui est éparpillé)


. disposer les aliments du déjeuner et la vaisselle des enfants à leur portée pour qu’ils mettent eux-mêmes la table


MAINTENIR

Ce qui m’aide le plus à soutenir ces habitudes, c’est de lâcher prise. Accepter que malgré tous mes efforts et mes bonnes intentions, ça se peut que mon matin soit un shit show. Ça ne veut pas dire que ma routine ne fonctionne pas ou que ça ne sert à rien d’en faire une.


Ça m’amène à vous parler du Pourquoi. L’autre chose qui m’aide à maintenir mes routines, c’est de me rappeler Pourquoi j’ai décidé de mettre ça en place. Au lieu de focaliser sur les actions que j’essaie de mécaniser, je mets l’accent sur la raison d’être de ces actions: alléger ma charge mentale et arrêter de stresser d’être à l’heure.


Penser à ça m’aide à persévérer et à recommencer matin après matin, même si tous mes matins ne sont pas idylliques.


Finalement, et si malgré tout ça, j’ai l’impression que mes matins roulent carré trop souvent à mon goût, je revois ce que j’ai mis en place. Peut-être que j’essaie d’en faire trop, peut-être que l’ordre n’est pas adéquat, peut-être que j’ai besoin d’un coup de main. Bref, je réévalue.


Ça aussi ça me fait penser à mon quotidien de prof. Tellement de fois dans une année on s’assoit et on se dit: voyons, comment ça l’entrée du matin allait bien et que depuis quelque temps ça ne marche plus? On réévalue, on modifie, on fait des essais-erreurs.


Malgré toute la prédictibilité d’une routine, la vie ne l’est pas. Donc je tente de me rappeler que les habitudes sont un concept dynamique que je dois ajuster à mes besoins et à ceux de ma famille.


Si les sujets des habitudes et de la routine t’intéressent, je te recommande le livre Atomic Habits de James Clear, c'est 👌


Bonne journée <3



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